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Un poème
Rappelle-toi...
Rappelle-toi ; le lac et la rivière,
L’arbre fleuri, la plaine de lumière,
L’herbe qu’effleure la main du printemps,
L’oiseau entonnant mille vers chantants !
Et souviens-toi, quand l’averse est tombée,
L’arbre effeuillé, la terre rongée,
L’herbe se flétrir sous un feu lointain,
Le chant s’éteindre à l’aurore de juin.
Il n’y a plus de lac, ni de rivière,
Juste deux ou trois îlots de poussière,
Une roche que burine un vent chaud,
Et, lentement, une fleur qui éclot.
J'ai écris ce poème il y a longtemps, quand j'étais en seconde, mais je l'aime bien - peut-être à cause du fait que je n'en ai pas récrit depuis, et aussi parce que j'ai suivi une bonne part des règles en vigueur pour un décasyllabe, comme l'alternance rime féminine et rime masculine, ou le fait qu'une rime sans "s" va toujours de paire avec une autre rime sans "s" (donc on ne peut pas faire rimer "fleurs" avec "peur" par exemple).
Ce poème touche à beaucoup de thèmes ; seulement à l'origine il porte avant tout sur un sujet en particulier. Je ne sais pas si quelqu'un serait capable de deviner lequel, mais si quelqu'un réussit, je lui ferais peut-être un dessin de son choix.
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Commentaires
Merci !
En fait je n'ai pas écrit de poème depuis. Je me suis plus concentrée sur l'écriture de nouvelles, ou d'histoires plus longues, et surtout sur le dessin.
Personnellement, je ne respecte pas toujours les règles, sauf les rimes et le nombre de syllabes par vers. Je trouve que des vers de longueurs irrégulière rendent le poème tout sauf harmonieux. Sinon, je suis d'accord quant au fait que certaines règles sont un chouia stupide...
Pour le thème, ce n'est pas vraiment ça. Ce n'est pas une guerre, mais effectivement le thème a un rapport avec la destruction :)
D'ailleurs j'ai un tas de dessins et pratiquement aucun posté sur mon blog... Il faut que je me bouge, et surtout que je m'y remette, car au contraire, je me concentre surtout sur l'écriture ces derniers mois.
Je n'ai jamais respecté les syllabes sur mes poèmes. Ceux où il y a des phrases qui ont vraiment des différences, j'ai tendance à ne pas les considérer vraiment comme tels, surtout qu'ils peuvent être assez longs. (http://slothlordarrancar.eklablog.com/ma-vieille-ennemie-la-solitude-a105980184 celui-là par exemple. Tu trouves que la narration est cassée par le non respect total des syllabes ?)
C'est plus une narration ordinaire que quelque chose d'entraînant et chantant, mais je ne trouve pas pour autant que ça soit mauvais à lire.
J'ai également tendance à faire des textes longs, donc un petit poème où chaque mot est travaillé au scalpel, ça n'arrive pas tous les jours.Etant donné que le champ lexical est très porté sur la nature, ça fait surtout penser à la destruction de la nature... Mais d'un côté certains mots sont ont moins d'impact que d'autres et ça fait aussi penser au changement des saisons, et toutes les conséquences naturelles qu'il y a avec. >w<
Non, je ne trouve pas la narration cassée, mais je ne trouve qu'il ressemble à un poème, dans le sens non pas que tu n'as pas respecté le nombre de syllabe, mais plutôt parce que je trouve qu'il lui manque une certaine musicalité, que justement le respect du nombre de syllabe peu aider à avoir.
Ce que je veux dire, c'est que tu te rapproches plus du poème en prose, or, contrairement à ce que l'on peut au départ penser, c'est un exercice tout aussi difficile, voir même plus, car c'est justement dans ce cas que tout les mots doivent être choisi avec minutie pour atteindre l'effet souhaité. En fait, dans ton poème, le problème est surtout qu'il y a trop de mots "rares" et relativement peu fluide, ou qui sonnent assez mal. Je trouve que leur présence casse un peu tout l'effet que tu veux donner. En fait, ça donne un peu l'impression pour certains que tu les as mis pour les mettre, et non pour servir le poème (comme "Ton ubiquité tord chaque chose en une mélasse abjecte" le mot ubiquité n'est absolument pas approprié, puisque l'ubiquité est la capacité à être en plusieurs lieux à la fois...), ce qui fait que l'on perd rapidement le fil. Bon, sinon, c'est quand même agréable à lire, c'est même très plaisant, seulement ça ne ressemble pas trop à de la poésie.
Personnellement, j'ai toujours pensé que ce qui différenciait un poème d'un autre écrit, et ce quelle que soit la forme du dit poème, c'est le fait qu'il soit travaillait au scalpel, justement (bon, exception faite des poèmes surréalistes ou dadaïstes), ainsi qu'un certain rapprochement avec la musique, d'où l'importance des sons, des sonorités et du rythme.
Oui, le thème à un rapport avec la destruction de la nature, et il y a bien une notion de cycle... Mais le thème principal n'est pas vraiment ça. Il a un rapport, bien sûr, seulement le "thème" est en fait beaucoup plus précis (en fait c'est un peu tiré par les cheveux, mais je pense que l'on peut le trouver, quand même... ou alors je me fais des illusions, mais bon, ça, ça ne change pas de d'habitude).
Sans pour autant être aussi monotone qu'un texte je trouve cependant.
Hors mis "ubiquité" comme tu dis, peut-être bénignité, les mots que j'ai utilisés sont assez courants je trouve. o: Et c'est justement ce que je voulais dire, ubiquité est juste. J'avais déjà mis "omniprésent" et je m'en suis rendu compte il y a quelques jours, alors j'ai pris un synonyme à la hâte...
Dans ce contexte la phrase signifie que partout où l'on va la solitude nous suit, et elle est donc omniprésente. La solitude a aussi le pouvoir de rendre la vision de la personne qui est touchée plus négative et pessimiste, et donc rendre pas mal de choses moches à ses yeux, d'où le sens de la phrase. En tout cas le contexte collait plutôt bien dans les deux phrases je trouve, peut-être est-ce dissonant après, ou alors le fait que mes tournures de phrases ne soient pas du même registre... Au moins ça me permet d'apprendre de nouveaux mots même si ici il n'y a que "ubiquité" que j'ai découvert.
Néanmoins on m'a déjà fait la remarque, c'est la 3ème fois maintenant, et finalement je ne sais pas trop comment arranger ça
Après je ne sais pas, peut-être que l'interprétation te semble mal formulée, ou que les termes ne sont définitivement pas appropriés.J'aurais aussi pu jouer sur l'allitération, c'est vrai que le rendu aurait été meilleur, mais je n'ai pas fait des masses de poèmes moi non plus.
Effectivement. En fait, ton texte se trouve à mis-chemin entre la prose et la poésie.
Tes mots ne sont pas spécialement rares, mais ils sont assez peu usités dans la vie courante, et surtout ils sont trop longs et ont des sons trop compliqués (essais de prononcer ubiquité/bénignité plusieurs fois, je pense que tu vas comprendre).
Oui, on peut trouver un sens à tes phrases, mais pour le coup de l'ubiquité ou de l'omniprésence, j'ai du mal à concevoir que ça puisse tordre quoi que ce soit... Encore, si ça transformait ou métamorphosait, je pourrais comprendre, mais il me semble que pour faire la liaison entre ubiquité et la fin du verbe, tordre est assez inapproprié - ou alors, il faut remplacer l'ubiquité par quelque chose de plus physique...
Personnellement, je connais tous les mots que tu as utilisés, c'est juste que j'ai parfois eu du mal à saisir leur sens dans le contexte de ton poème.
Peut-être qu'en écrivant tes poésies en réfléchissant moins, tu en obtiendrais des plus fluides ? Tu peux aussi te relire à voix haute, parfois, ça aide.
Je fais assez peu d’allitération aussi. Quand il y en a, c'est généralement le fruit du hasard. Mais je n'ai pas non plus l'habitude de faire de poème non plus ; j'ai dû en faire cinq, dont un seul potable - celui-ci, justement.
A part ces deux mots je trouve que les autres dérangent pas trop !
C'est sûr que je ne fais pas si souvent attention que ça à l'esthétisme des mots en eux-même. Je privilégie leur sens, même si je sais me rendre raisonnable quand la phrase devient vraiment moche. Enfin ce texte date tout de même de janvier, et depuis, je fais des progrès quant à mon utilisation des mots.
Vois ça comme une entité qui rendrait le monde déprimant et triste de ses mains, en déformant un visage pour le rendre hideux, par exemple. Ou simplement une présence qui déblatèrerait sans arrêt sur ce qui l'entoure, enfin, quelque chose de plutôt fort. Le texte s'appuie pas mal sur les effets diverses qu'a la solitude, et je ne la décris pas comme une mince affaire. Il n'y a qu'à voir le manque d'objectivité dont font preuve parfois les personnes touchées par la solitude, ils sont souvent bien plus sévères sur leurs jugements.Ainsi, je n'ai pas trop de mal à associer tordre et ubiquité, d'autant plus que tout le long de mon écrit la solitude est assimilée à un être, possédant une enveloppe charnelle, et qui a donc des capacités physiques, mais aussi un très grand impact moral. Mais je ne vois vraiment pas quel mot pourrait remplacer ubiquité. o:
L'allitération est vraiment un truc qui me tente en revanche. Sûrement moins que 5 pour ma part.
J'avais bien compris le texte comme tu l’expliques, et la phrase aussi ; seulement, c'est bien sa présence qui délite ce qui l'entoure, pas sa capacité à être présente, non ? Car l'ubiquité est plus une capacité qu'un fait, d'où le problème de ta phrase, d'ailleurs il me semble qu'en général on dit "don d'ubiquité", pas ubiquité seul.
Personnellement, je ne trouve pas la solitude aussi néfaste que tu la décris. En fait, cela dépend de quelle solitude il s'agit...
Je ne crois pas qu'il y ait d'autre mot synonyme.. C'est pas bien grave, de toute façon je n'aime pas retoucher mes textes bien plus tard.
Si tu la ressens juste de temps en temps, non. Tout le monde a sa part de solitude. Mais la solitude est pour moi responsable d'une très grande partie des malheurs des gens. Après tout il y a peu de raisons d'être malheureux en étant entouré. Ensuite, je suppose que certains la supportent mieux que d'autres. Mais bien souvent, les adolescents, et c'est là que la solitude se découvre, sont plutôt faibles et ça les affecte beaucoup.
Désolée de répondre aussi tard, j'avais d'autres choses en tête cette semaine.
Je ne suis pas tellement d'accord avec ton analyse de la solitude, ni du fait qu'on l'a découvre à l'adolescence - je la connaissais déjà bien avant ; la seule différence qu'a apportée le collège est que les autres m'y ont bien fait comprendre qu'il n'était pas "normal" (je déteste ce mot) de ne pas avoir le réflexe de se mêler aux autres.
Pour moi la solitude se décline en deux faces : l'une où l'on est physiquement seul (que ce soit souhaité ou non) et une autre ou l'on se sent paradoxalement plus seul lorsque l'on est entouré, lorsque dans un groupe on a le sentiment tenace - voir la certitude - que non seulement nous ne sommes pas à notre place, mais qu'en plus notre absence ne serait en aucun cas remarquée. Je trouve cette forme de solitude bien plus cruelle, et beaucoup plus blessante, alors qu'il est aisé de s’accommoder de l'autre forme.
J'aime bien ta description de la solitude. Ayant, à une époque, cumulé les deux, je ne peux que l'approuver :) Mais le pire de la soltude "psychologique", c'est qu'elle crée des blessures à l'âme qui ne fait que t'éloigner toujours plus des autres, même si on en souffre...
Pour en revenir au poème, moi il m'a fait plutôt penser à une pluie acide, un événement destructeur qui saccage la planète (malgré la petite touche d'espoir à la fin...).
Alors ? J'ai bon ?
Oui, j'ai cumulé les deux aussi à une époque. Le problème de la solitude "psychologique" est qu'à cause de l'impression d'être seul lorsque l'on est au milieu des autres, on a tendance à couper tous liens avec eux (si lien il y avait déjà évidemment). Et ensuite, comme on se mêle peu aux autres, les autres nous rejettent, et l'on entre dans un cycle sans fin.
Plus ou moins :) (je l'ai déjà dit mais c'est un peu tiré par les cheveux). En fait c'est bien un évènement destructeur, mais un évènement destructeur précis, et qui n'arrête effectivement pas le cycle de la vie.
Je suis de moins en moins convaincue que quelqu'un puisse trouver, en fait :)
Euuh, le déluge alors ? (Tu parle d'une averse...)
Je pense que la plupart des gens ont une époque dans leur vies où ils sont seuls. (généralement au collège d'ailleurs)
Ce n'est pas forcément une averse au sens "pluvieux" du terme.... Les déluges font rarement disparaître les lacs...
Oui, le collège n'est pas une époque facile à vivre pour la plupart des gens
C'est ça !
Bravo ^^ (oui, c'était vraiment très tiré par les cheveux...).
Tu veux que je te dessine un truc, du coup ?
Non, pas forcément tiré par les cheveux, mais c'est sur que fallait trouver ^^ Pour le moment je sais pas trop mais quand je saurais quoi je te dirais ^^
C'est un très beau poème, simple et beau comme il se doit ! Trop de poètes font trop de décors sur leur poème, ou le casse trop ... Je trouve leur style étouffant... Mais toi, c'est très bien et la note de douceur et d'espoir de la fin est très importante :)
Merci ! Je n'aime pas trop les poèmes où l'on a l'impression que le poète a utilisé des mots rares sans avoir seulement réfléchi au sens profond de ces mots auparavant. Et puis, à mon sens, un poème à peu près compréhensible, et surtout fluide, est préférable à un poème alambiqué, surtout si l'auteur l'a rendu tel juste pour avoir l'impression d'écrire comme les grands auteurs (et en général le résultat n'est pas très... euh... satisfaisant, on va dire ^^)
L'espoir, le renouveau et le cycle éternel de la vie, ce sont des thèmes qui me touchent bien plus que tous ces thèmes pessimistes qui essaient de nous faire croire qu'il n'y a rien de beau en ce monde et qui ne sont pas seulement capable de réaliser que la vie elle-même est un miracle en soi, ni que pour écrire un texte "sérieux" et "réaliste", il n'y a pas toujours besoin de parler des mille et une horreurs de ce monde. (Hem... je suis peut-être partie trop loin, là ^^)
Enfin bref, en tout cas merci beaucoup pour ton passage et pour tes commentaires ^^
De rien, avec plaisir ^^
Un poème avec trop de détour, c'est un poème où on se perds ^^
Moi j'écris pour que ce soit beau ou enchanteur ou frappant et toucher en profondeur ^^
Mais que de belles choses ! Ce blog est une source de poésie, d'enchantement, de bien être... On se sent au cœur de la beauté de l'art !
Il faudrait juste rajouter à cela une belle musique de fond, douce (et de ta composition pour que tout ici soit "fait maison", ou pas ^^)
En voyant tout ça j'ai envie de faire des poème, de dessiner plein de choses !!!!
Je sens que je vais le conseiller à plein de monde !!
Elwin
Merci ^^ Ah ah, la musique, le grand échec de ma vie (je me suis fais renvoyée de conservatoire, pour cause de niveau trop mauvais xD), alors je crois que la composition, ça sera pas trop possible ^^ Mais peut-être que je mettrais un de la musique, un jour.
Et bien, ça me fait très plaisir, ce que tu me dis là ^^
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C'est sympa ! Les rimes sont très jolis et les règles respectées rendent ton poème d'autant plus poétique et fluide. J'ai bien envie de voir ce que donne ta plume maintenant.
Pourtant, je trouve que les règles des poèmes sont un peu stupides... Ca peut servir à rendre le poème plus chantant et plus fluide, mais ça restreint beaucoup, et je n'aime pas cette idée-là. Je me limite souvent aux rimes.
Sinon, comme thème... Je m'essaye à la guerre, la destruction. :)